La méthode DSB en récifal, la microfaune essentielle

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La méthode DSB en récifal, la microfaune essentielle

   

    La méthode DSB ( Lit de sable épais ), qu'elle soit inspirée de Jean Jaubert ou de Ron Schimek, est fortement décriée en Europe et en France tout particulièrement. Aux Etats-Unis cette méthode de maintenance sans écumeur est très prisée, du moins tout autant, sinon plus, que la méthode berlinoise. Il y déjà plus de 20 ans que j'expérimente cette méthode dans certains de mes bacs ; le plus "vieux" récifal DSB atteignait 15 ans quand j'ai été contraint, pour des raisons non-aquariophiles, à le démonter. Le sable de cette aquarium, épais de 15 à 20 cms, était "propre" et ne dégageait aucune odeur particulière sinon celle, normale et naturelle, de ce type de niche écologique peuplée d'une méiofaune, mésofaune et de vers bentiques adaptés.

 

Plus encore qu'avec la méthode berlinoise, qui ne dépend pas strictement de l'écosystème car elle est largement supplée par un système artificiel, la richesse de la population de microfaune et macrofaune est la clé de la réussite de la méthode DSB. S'il est relativement facile de se procurer ces bestioles "travailleuses" outre-Atlantique, soit en la pêchant soi-même sur les côtes tropicales soit en l'achetant dans le commerce spécialisé, ce n'est pas le cas en France. Cet état de fait a été, en autres raisons naturalistes, un motif de développement de mon élevage spécifique de microfaune planctonique. Bien que quelques kilos de pierres vivantes importées, d'excellente qualité et rapidement acheminées apportent inconstestablement son lot de macrofaune utile, notamment les vers fouisseurs, il n'en reste pas moins que cela n'est pas suffisant. Quant au sable vivant disponible en France, il contient surtout des bactéries enkystées et éventuellement des oeufs de durée ou de résistance de microfaune et macrofaune... si le frottement des grains de sable entre-eux pendant le transport ne les ont pas broyés. Il est bien évident quema production personnelle de microfaune zooplanctonique a été déterminante pour l'encemencement de mes DSB et pour ceux de quelques amis récifalistes

 

Possédant mon propre élevage de microfaune ( je ne parle pas de simples refuges ! ) il m'est effectivement facile de réencemencer régulièrement un récifal DSB. Inéluctablement, sans ajouts périodiques,  la population de microfaune et macrofaune se rarifiera ou deviendra trop pauvres en variété d'espèces. Cette raréfaction qualitative ou quantitative de la macrofaune et microfaune est nettement plus rapide dans un récifal berlinois, l'absence de lit de sable épais privant la faune benthique de la niche écologique l'abritant de ces prédateurs.

Finalement, ce court article avait surtout pour objectif de dire à tous ses détracteurs, qui pour la plupart ne l'ont jamais testée, que la méthode DSB fonctionne parfaitement et durablement, ni moins bien ni mieux que la méthode berlinoise ! Moi, j'aime les deux méthodes de maintenance en aquariophile d'eau de mer,  car chacune m'apporte des plaisirs différents au niveau de la contemplation ; la première est principalement axée sur la biodiversité, la seconde sur l'esthétisme

 

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